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Interview de Benjamin Cosson

Pouvez-vous vous présenter un peu, dire quelques mots sur votre parcours ?

J’ai 33 ans, je travaille dans l’industrie nucléaire et pratique la photographie par passion. J’ai appris la technique en fréquentant un forum dédié à la photo (www.forumophoto.fr). J’y ai beaucoup appris et progressé à côté d’autres photographes expérimentés. Au début, j’ai tout photographié, architecture, éléments graphiques, portraits, paysages… Aujourd’hui, j’essaie de photographier les femmes avec ma sensibilité, ma personnalité.

Quand, comment et pourquoi avez-vous commencé à faire de la photographie ?

Je pratique depuis 2006. J’étais tombé sur un appareil argentique appartenant à mon épouse avec quelques pellicules noir et blanc. J’ai naturellement pris des photos de ma femme, nue, l’envie de mettre en lumière le corps féminin était déjà là. L’argentique ne s’est pas du tout révélé assez immédiat ! J’ai rapidement acheté mon premier reflex numérique. Le numérique m’a permis de progresser plus rapidement. Il y a un peu plus d’un an j’ai aussi découvert la pratique de l’instantané grâce à Wilfried Haillot, je suis tombé amoureux de ce procédé.

Qu'appréciez-vous dans ce moyen d'expression ?

Il me permet d’assouvir mon besoin de création, de m’épanouir. Lorsque je ne fais pas de photo pendant un moment, je me sens mal.
Il est aussi beaucoup plus expressif pour moi que la littérature, la peinture ou la musique. Je ressens bien plus de choses face à une photographie.

Quels sont les thèmes que vous aimez photographier ?

Je fais très peu de photos au final, essentiellement des travaux sur le corps féminin et quelques autoportraits. J’ai une réelle admiration pour le corps féminin, il me fascine. Le corps féminin et ses courbes expriment énormément de choses à mes yeux, douceur, fragilité, beauté, sensualité, graphisme, volupté…

Que cherchez-vous à partager au travers de votre photographie ?

Je n’exprime rien de très personnel lorsque je photographie les femmes, tout au plus je livre le regard que je leur porte. Je suis témoin de leur beauté, de leur douceur, de leur sensualité et j’essaie dans mes photos de faire ressortir tout ça. S’il y a une chose que j’aimerais partager, c’est que toutes les femmes, sans distinction physique, peuvent prétendre à exprimer leur sensualité devant l’objectif. Le photographe doit réussir ce travail de mettre en avant les charmes de son modèle.

Quelle est votre conception de la sensualité ?

La sensualité, c’est ce que le corps féminin me renvoie. C’est une attitude, c’est une courbe, c’est un mouvement, c’est une lumière réchauffant un corps, c’est un vêtement évoquant une part de nudité, c’est un regard, c’est la peau…

Quels sont les photographes qui vous fascinent et/ou vous inspirent ?

J’ai très peu de culture photographique. Parfois j’ai honte et je me dis que c’est sans doute aussi cela qui m’empêche de franchir encore un palier dans ma pratique photographique. J’ai été fasciné par la série photographique de Dominique Issermann consacrée à Laëtitia Casta, que j’ai pu admirer à la Maison Européenne de la Photographie en 2012. Cette série est parfaite, elle réunit sensualité, pureté, graphisme et beauté. J’aimerais produire un tel travail.

Comment préparez-vous une séance de prises de vues ?

D’une façon générale, je travaille beaucoup à l’instinct. Ma pratique de la photo n’échappe pas à cette règle. Cela ne m’empêche pas de préparer une séance. Je travaille en collaboration avec le modèle, j’aime qu’elle participe, qu’elle propose, qu’elle provoque. Je pars sur une idée principale, un accessoire, et après tout est permis. Il n’est pas rare que je m’éloigne de mon idée de départ pour arriver à une photo imprévue qui se révèle formidable. Je fais confiance à mon instinct, mais aussi au facteur chance que je provoque. Surtout, je ne m’interdis rien !

Quel(s) boîtier(s) utilisez-vous ?

J’utilise depuis quelques années un Canon eos 5DII, il me convient parfaitement. J’aime le 85mm pour sa finesse et pour le rapport au modèle, ni trop près ni trop loin.
J’ai découvert très récemment les objectifs Lensbaby qui permettent une bascule de l’objectif provoquant un flou supplémentaire. C’est très créatif ! Cela rappelle des travaux que j’ai vus à la chambre photographique argentique. J’y viendrai sans doute un jour.
J’utilise aussi des appareils instantanés Polaroïd, dont un SX70 (un cadeau de ma femme), un appareil fantastique, beau et qui donne la sensation de travailler avec un appareil qui a une âme. Tenir la photo dans sa main quelques minutes après l’avoir prise est une sensation unique !

Quelle(s) techniques préférez-vous ?

Peu importe la technique à mes yeux. L’important est le résultat !
J’ai une affection particulière pour l’instantané parce qu’il y a une certaine magie dans ce procédé.
Mais ma récente découverte des Lensbaby m’ouvre une nouvelle voie que je vais explorer avec plaisir.
J’aime le rendu de la chambre photographique à bascule comme j’ai pu le découvrir dans le travail de Jérémie Mazenq.

Comment et pourquoi votre photographie a-t-elle évolué ?

Il y a deux ans, lorsque j’ai commencé la photographie instantanée, j’ai découvert une pratique plus exigeante. Les films sont parfois capricieux, il faut assurer. Cela m’a fait prendre conscience que je pouvais être plus exigeant dans ma pratique de la photo numérique.

Que vous apporte le média Internet ?

C’est un outil fantastique, il me permet de donner un peu de visibilité à mon travail. Faire vivre mes photos est très important pour moi au travers d’exposition ou de partage sur internet. Je n’aime pas savoir que mes photos dorment sur mon ordinateur. En toute humilité, elles peuvent sans doute provoquer des émotions chez quelqu’un quelque part et si je peux le faire, j’en suis ravi.
C’est aussi un moyen de trouver des modèles ! Parce que sans modèle, je ne fais pas de photo. Ça commence à devenir plus simple pour moi de trouver des modèles acceptant de poser pour du nu. Le nu est encore mal vu dans notre société et il n’est pas toujours facile d’assumer de faire des photos de nu, surtout pour les modèles. La nudité est quand même tout ce qu’il y a de plus naturel, on nait ainsi non ?
Je communique beaucoup via internet principalement pour ma pratique de la photographie. Et certaines relations ont débouchées sur de vraies rencontres.

Qu'attendez-vous d'un site comme Sensual Photography ?

Sensual Photography regroupe tout ce que j’aime en photographie. Le fait de ne présenter que de la photographie sensuelle est un atout, sa force. Il me régale avant tout, la sélection qui est faite est très qualitative.
Il me permet de partager mon travail à des passionnés qui évoluent dans le même registre.
J’aime beaucoup l’idée du livre SP, qui matérialise les photos des photographes qui fréquentent Sensual Photography.

Quels sont vos projets ?

Continuer encore et encore de pratiquer. Trouver des modèles, je vais étendre mes recherches. J’aimerais aussi pouvoir travailler régulièrement avec des femmes rondes, aux formes généreuses, loin des mensurations trop souvent formatées.
J’ai quelques projets à concrétiser, des idées précises pour lesquelles il me faut des modèles.
La route est longue mais tellement agréable, pratiquer la photographie est un vrai bonheur !

Que souhaitez-vous ajouter ?

Je voudrais dire merci à toutes les femmes. Vous m’inspirez et vous êtes belles.
Merci à toutes celles qui ont posé pour moi et qui poseront pour moi !
Merci et bravo à vous Sensual Photography !

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